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vendredi 16 février 2018

Macron, Hulot et les inondations : réchauffement climatique ou mauvaise gestion de l’environnement ?

 
 


Le 16/02/2018


Depuis des décennies, la gestion des risques climatiques est totalement abandonnée par la classe politicienne.

Alors que le Président Macron semble avoir entendu le conseil d’un contributeur de Boulevard Voltaire et s’est rendu hier à Villeneuve-Saint-Georges pour rencontrer les sinistrés des inondations, une petite réflexion s’impose.
Depuis des décennies, la gestion des risques climatiques est totalement abandonnée par la classe politicienne.
Prenons l’exemple de ce qui s’est passé dans nos campagnes.
Poussés par le productivisme débridé et les regroupements de terres agricoles toujours plus grandes, les agriculteurs ont arraché des milliers de kilomètres de haies, qui avaient pourtant un rôle important.
Les agriculteurs souhaitent des parcelles les plus grandes possibles pour répondre aux contraintes économiques, mais ils n’ont pas tenu compte des contraintes écologiques.
Qu’ont fait les hommes politiques ?
Rien ! Pourtant, les haies ont des rôles indispensables à plusieurs titres.
La haie freine le ruissellement de l’eau et le phénomène d’érosion des sols souvent associé et, par là même, évite le transfert des polluants dans les eaux superficielles et souterraines, tout particulièrement à l’échelle d’un bassin versant bocager.
La haie préserve la fertilité des sols.
La haie est une zone tampon, l’eau s’infiltre mieux à proximité de la haie grâce aux racines des arbres qui permettent de décompacter le sol, à l’accumulation de matière organique qui favorise la vie microbienne et permet à l’eau et l’air de mieux circuler.
L’impact des haies s’observe aussi sur les transferts de l’eau dans les premiers mètres du sol, ce que l’on appelle les écoulements de « subsurface » où, là aussi, la circulation de l’eau est ralentie.
Une densité bocagère importante influence les débits à l’exutoire du bassin versant.
L’intensité des crues est diminuée, les haies retiennent les particules de sol lors de la décrue.
La restitution sous forme de litière (chute des feuilles ou mort de l’arbre) est évaluée entre 60 et 90 % de l’azote assimilé.
Les haies constituent aussi une barrière naturelle qui évite la dérive des produits phytosanitaires et permet de lutter contre la contamination de l’air par les pesticides.
D’autres moyens de lutte contre les phénomènes de ruissellement et d’érosion des sols peuvent être mis en place par l’agriculteur et venir compléter les rôles joués par les haies et talus.
Toutes les prescriptions utiles sont connues mais ne sont pas appliquées et nos écologistes patentés feraient bien de demander aux gouvernements auxquels ils appartiennent de veiller à ce que ces mesures fondamentales pour notre environnement soient respectées.
Dans nos campagnes, les fossés ont étés comblés, l’eau n’est plus canalisée et envahit les plaines et les routes secondaires.
Les fossés ne sont plus curés.
Un non-sens absolu !
Le territoire français compte 525.000 kilomètres de cours d’eau qui transportent, chaque année, en moyenne six millions de m3 de sédiments.
Leur dépôt provoque l’envasement de ces cours d’eau, des canaux et des plans d’eau.
Autrefois, les cours d’eau étaient entretenus par les riverains.
Les travaux d’entretien ont été abandonnés ; de ce fait, le cours d’eau ne peut plus fonctionner correctement.
Les capacités d’écoulement se réduisent et apparaissent, alors, des risques d’inondation des terrains riverains, avec l’envasement progressif du lit.
Le curage consiste en une opération de restauration, d’entretien, voire d’assainissement indispensable à la prévention des risques d’inondation, au rétablissement du tirant d’eau pour la navigation.
Il est donc urgent de procéder au curage de l’ensemble des cours d’eau de façon à éviter les inondations qui sont dévastatrices, coûteuses et qui, selon les pouvoirs publics, seraient la conséquence du changement climatique.
De nombreuses méthodes, adaptées à chaque situation, existent, mais quand seront-elles mises en œuvre ?

Des mesures urgentes à prendre !
Mais nos politiques, notamment le ministre de l’Écologie, en auront-ils le courage ?

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