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jeudi 16 novembre 2017

Marche de l’Indépendance : le patriotisme polonais énerve les élites mondialistes


 


© Ferenc Almássy, Visegrád Post

Le 16/11/2017
Olivier Bault
              
C’est bien parce que la Pologne est restée catholique qu’elle a conservé tout son patriotisme.

En vingt-quatre ans de vie en Pologne, je crois n’avoir encore jamais assisté à un tel festival de fausses nouvelles et de manipulations médiatiques qu’aujourd’hui, après la Marche de l’Indépendance organisée comme chaque année par les nationalistes polonais, le 11 novembre, à Varsovie.
Pourtant, des fausses nouvelles et des manipulations, j’en ai vu et entendu à propos de la Pologne dans les médias français et anglo-saxons, notamment quand les conservateurs (PiS) étaient au gouvernement, c’est-à-dire en 2005-2007 et depuis l’automne 2015.
Les grands médias internationaux parlent donc d’une grande manifestation fasciste ou même néonazie, en faisant tourner en boucle l’image d’un groupe de jeunes aux cheveux ras portant deux banderoles évoquant la nécessité d’une Europe blanche.
Ce que ces médias ne disent pas, c’est qu’il s’agissait d’un seul petit groupe avec uniquement deux banderoles sur une manifestation qui a rassemblé entre 60.000 (estimation de la police) et 125.000 (estimation des organisateurs) manifestants, même si ce groupe a bien pris soin de se rendre visible aux caméras de télévision.
Ils ne disent pas, non plus, que ces inscriptions revendiquant une idéologie raciale ont été condamnées par le gouvernement, dont la seule responsabilité est d’autoriser, comme le gouvernement libéral précédent, cette manifestation annuelle et de permettre, contrairement au gouvernement libéral précédent, son déroulement pacifique et en toute sécurité.

Et ils disent encore moins que ces inscriptions ont aussi été très clairement condamnées par les organisateurs nationalistes de la Marche de l’Indépendance, qui revendiquent une conception culturelle et non raciale de la nation polonaise.
J’étais à la Marche de l’Indépendance pour la deuxième année consécutive, cette fois pour couvrir l’événement pour le journal Présent et le site reinformation.tv.
Il y avait avec moi une équipe du site Visegrád Post et de la télévision TV Libertés, qui a filmé le passage de l’ensemble de la manifestation.
Nous avons pu interroger ensemble des personnes venues participer à cette marche, ainsi que le président du comité organisateur, le leader nationaliste Robert Bąkiewicz, et des hommes politiques de différents partis de droite, dont le numéro deux du gouvernement polonais, le ministre de la Culture et vice-Premier ministre Piotr Gliński, ainsi que le vice-président de la Diète, Ryszard Terlecki, qui est aussi à la tête du groupe parlementaire du PiS.
Tous nos interlocuteurs ont réfuté l’idée que les nationalistes polonais puissent avoir des liens avec une quelconque idéologie fasciste et tous ont souligné l’idée centrale de cette manifestation qui se déroulait sous le mot d’ordre « Nous voulons Dieu » : c’est une fête ouverte à tous les patriotes polonais, et une manière de manifester son attachement à la nation et à ses traditions face à une Europe en perte de repères qui rejette ses racines chrétiennes.

Quant à l’aspect religieux, tous étaient d’accord pour dire que, en Pologne, patriotisme et foi catholique sont étroitement liés depuis toujours, et que ce lien a encore été renforcé pendant les près de cinquante ans de dictature communiste internationaliste, quand c’est l’Église qui défendait l’identité nationale.

Et c’est bien parce que la Pologne est restée catholique qu’elle a conservé tout son patriotisme et qu’elle énerve tant les élites mondialistes et progressistes du monde occidental.


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