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vendredi 8 septembre 2017

Pour Macron, les opposants à ses réformes sont « soit fainéants, soit cyniques, soit extrêmes »


 

 

 


On dirait que ça devient une habitude.

Vendredi, lors d’une visite d’Etat en Grèce, Emmanuel Macron a brisé une nouvelle fois la règle tacite qui veut qu’un chef d’Etat ne parle pas de politique intérieure lorsqu’il se déplace à l’étranger… alors qu’il s’était expressément engagé à la respecter.
C’est donc devant un auditoire conquis, celui de l’école française d’Athènes, qu’il a (re)fait savoir que « la France n’est pas un pays qui se réforme ».
« Je l’ai souvent dit et je le disais il y a quelques semaines en Roumanie. D’aucuns faisaient semblant de découvrir cette forme de provocation et je l’assume : la France n’est pas un pays qui se réforme », s’est exclamé Emmanuel Macron, répétant le même ronron libéral que le mois dernier.
Alors à Bucarest, il avait déjà déclaré que « les Français détestent les réformes, il faut leur expliquer ».

« Je ne cèderai rien aux fainéants, aux cyniques, aux extrêmes »

Puis, toujours dans un registre provocateur, il s’est entiché d’une formule toute simple pour qualifier ses opposants : « Je ne cèderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes. »
Les manifestants des 12 et 23 septembre apprécieront.
Macron a même redit sa « détermination absolue » – expression qu’il a répétée à deux reprises – à disséquer le Code du travail.
Dans ces oppositions, il a été tenté de voir un trait de caractère bien français.
 « [Le pays] ne se réforme pas (…) parce qu’on se cabre, on résiste, on contourne. Nous sommes ainsi faits ».
Et pas parce que certains auraient le souci de préserver les droits des salariés.
Pourquoi tant d’insistance ?
Les ordonnances qui visent à émousser le Code du travail ont été dévoilées le 31 août, et depuis, Emmanuel Macron tolère moins la critique.
Force Ouvrière, sa caution syndicale jusqu’ici, pourrait bien se faire la malle et rejoindre la marche du 12 septembre.
Enfin, c’est peut-être aussi le contrecoup de sa chute des hauteurs sondagières.
Car selon le dernier baromètre Elabe, sa cote de confiance plafonne : seuls 37% des Français lui font encore confiance.

Les efforts de pédagogie du gouvernement n’y auront pas suffi….

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1 commentaire:

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