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lundi 23 janvier 2017

Macron à Bercy : ce n’était pas pour servir, mais pour se servir !

 


Le 23/01/2017


Bercy n’avait été qu’un marchepied, l’acte 1 de la com’ de l’ambitieux candidat à la présidentielle.

La presse fait son miel des petites anecdotes rapportées par deux journalistes, Marion L’Hour et Frédéric Says, dans leur livre Dans l’enfer de Bercy. Enquête sur les secrets du ministère des Finances.
Et incontestablement, ce sont les pages sur M. Macron qui retiennent l’attention.
Et qui scandalisent.
On avait bien compris que Bercy n’avait été qu’un marchepied, l’acte I de la com’ de l’ambitieux candidat à la présidentielle.
Si on trouvait vraiment M. Hollande et son ami Sapin bien naïfs, pour rester gentil, de n’avoir pas vu la trahison que Macron portait fièrement sur son sourire, cette élégante trahison d’un Président aussi benêt ressemblait à la bonne vieille politique française et avait même quelque chose de sympathique.
Mais cet ouvrage donne des faits et des chiffres qui jettent sur l’aventure de Macron à Bercy une lumière inquiétante.
Premier enseignement de l’ouvrage : Bercy ne fut pas un « enfer » pour Macron !
 Loin de là !
 Et les Français pauvres, les classes moyennes aimeraient parfois troquer leurs petits enfers quotidiens contre celui de M. Macron et son « ministère confortable ».
Les projecteurs complaisants et le glamour, c’était pour lui.
Quand la brave Mme El Khomri, elle, avait les mains dans le cambouis et se prenait de plein fouet les colères nées des lois Macron.
Deuxième enseignement : si vous pensiez que M. Macron travaillait soir et matin pour redresser l’économie française (qu’il n’a d’ailleurs pas redressée du tout), détrompez-vous.
M. Macron recevait beaucoup.
 Et pas que des économistes ou des financiers.
« “La dernière année, il a levé le pied”, soupire devant nous Michel Sapin, le ministre des Finances. Emmanuel Macron recevait à tour de bras les personnalités influentes dans son bureau du troisième étage. Y compris des hiérarques religieux, des philosophes, des responsables associatifs, tous estimables, mais qui n’avaient pas grand-chose à voir avec les attributions officielles du ministre : économie, industrie et numérique. Exemple : le politologue Stéphane Rozès, consulté pendant deux heures un samedi matin, pour évoquer “l’imaginaire politique des Français”. »
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Au moins, les choses sont claires : les courbes qu’il scrutait, ce n’était pas celles de la dette, du chômage, des déficits, c’était celles de sa popularité…
Troisième enseignement : cette « tricherie » a aussi son versant financier :
« Il multipliait les dîners, parfois deux par soir. En 2016, Emmanuel Macron a utilisé à lui seul 80 % de l’enveloppe annuelle des frais de représentation accordée à son ministère par le Budget. […] “S’il était resté, on ne sait pas comment il aurait fini l’année”, observe une source administrative. L’enveloppe annuelle des frais de représentation du ministère de l’Économie dépasse cent cinquante mille euros, soit au moins cent vingt mille euros utilisés en huit mois par le jeune ministre pour ses seuls déjeuners et dîners en bonne compagnie. »
On savait que M. Macron avait menti sur le rôle qu’il joua auprès du grand philosophe Paul Ricœur, spécialiste de l’éthique.
On sait désormais que, jeune loup à Bercy, il n’a pas fait preuve d’un sens poussé de cette même éthique.

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