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mercredi 18 mars 2015

Le PS jusqu’à la lie


 
 
Le 18/03/2015
 
Où est la démocratie ?
 
Le 6 mai 2012, François Hollande qui avait obtenu quinze jours plus tôt 28,63 % des exprimés, était élu au second tour président de la République avec un peu plus de 51 % des votants.
Donc, rien à redire… d’un point de vue mathématique.
Les 23 et 30 mars 2014, les élections municipales constituaient un premier et cinglant désaveu des deux premières années du quinquennat.
Le Parti socialiste, en effet, ne perdait pas moins de 121 villes de plus de 15.000 habitants.
À la suite de quoi, conformément à la tradition républicaine, à la raison et à la morale, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, loyal et malheureux serviteur du chef de l’État, était sacrifié sur l’autel de la défaite et remplacé par Manuel Valls.
 On croyait pouvoir en déduire que des leçons seraient tirées du scrutin.
À tort.
Le 25 mai 2014, 14 % des électeurs se portaient sur les listes du PS.
Il ne fallait pas, nous dit-on alors, attribuer une signification particulière à cette raclée et, d’ailleurs, il était trop tôt pour en imputer la responsabilité au tout nouveau chef du gouvernement.
De même rappela-t-on en septembre de la même année, lorsque la majorité du Sénat passa l’arme à droite, qu’il ne s’agissait après tout que d’élections indirectes qui découlaient naturellement des municipales.
Dimanche prochain 22 mars auront lieu les élections départementales, ex-cantonales et tous les instituts de sondage s’accordent pour prévoir une débâcle socialiste, en sièges et en voix, celles-ci s’établissant autour de 19 % des exprimés.
 Mais d’ores et déjà, le Premier ministre a annoncé qu’il ne changerait pas pour autant de cap(itaine) et le Président a confirmé qu’il ne changerait pas de Premier ministre.
En somme, votez comme vous l’entendez et soyez d’ores et déjà assurés que nous n’en tiendrons aucun compte.
Il ne fait guère de doute que les régionales, en décembre prochain, confirmeront ou accentueront la tendance observée lors des quatre précédentes consultations et que le Président et son Premier ministre, si son supérieur le décide, se cramponneront à leurs postes respectifs jusqu’au terme prévu de 2017.

 Ils nous feront donc boire le calice jusqu’à la lie.

Le premier parti de France, le 22 mars, sera – et de loin – celui des abstentionnistes, où se confondent ceux qui ne veulent pas (ou plus) se mêler de politique et ceux qui ne veulent plus entendre parler de la classe politique actuelle.

Le deuxième parti de France devrait être le Front national.

 Le troisième, l’UMP, grossie de l’UDI.

Le PS, aux alentours et vraisemblablement au-dessous de 20 %, va au-devant d’une véritable déculottée.

Et c’est ce parti-là qui, comme le lui permet la loi, s’incrustera sans vergogne aux commandes d’une France qui, quatre fois déjà, lui a signifié son congé.

 Où est la démocratie ?

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