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jeudi 19 février 2015

Ukraine / Donbass : Bérézina kiévienne à Debaltsevo.

Ukraine Donbass Debaltsevo Logvinovo 122 D-30
                       

Pour Porochenko et sa clique putschiste à Kiev, il n’y a pas de chaudron ! Il a partiellement raison : d’ici la fin de cette semaine, il n’y aura plus de chaudron de Debaltsevo au rythme où va la débandade des forces de Kiev dans ce secteur.

 Les quelque 8 à 10.000 combattants que contenait le saillant juste avant l’offensive ont été progressivement éradiqués : il n’en resterait à peine 4.000, dont beaucoup de blessés, la plupart étant épuisés, à courts de vivres et d’eau.
C’est une faute stratégique majeure que les forces ukrainiennes et les politiciens à Kiev ont réalisé sur Debaltsevo.
Une faute qui aura immanquablement des conséquences politiques.
 D’ailleurs, Dmytro Yaroch devient de plus en plus menaçant envers la présidence…
 

La seule inconnue maintenant reste le nombre de soldats et de paramilitaires qui s’en sortiront vivants.
Mais les pertes en équipements, en armements lourds, en stocks de munitions, la disparition d’unités entières, ajoutées aux pertes antérieures sur l’ensemble du front depuis le printemps dernier, conduit à se demander si le commandement opérationnel ukrainien est encore apte à mener des opérations d’envergure dans les semaines et les mois à venir.
Le temps de la défaite, si ce n’est de la débâcle, non seulement militaire, mais aussi et surtout politique, est désormais venu.
Le boucher de Kiev, et tous ceux qui le soutiennent militairement et politiquement au plus haut niveau, n’ont pas eu de véritables comptes à rendre suite à la débâcle d’Ilovaisk, fin août, parce qu’ils promettaient aux hystériques va-t-en-guerre et à leurs soutiens internationaux (américains notamment) une revanche qui devait, tôt ou tard, écraser dans le sang la rébellion du Donbass.

Cette revanche n’aura donc pas lieu.
Comment le pourrait-elle vu l’état des forces de Kiev ?
 Il va donc falloir bientôt, très bientôt, rendre des comptes à ceux qui sont prêts à faire la guerre à la Russie jusqu’au dernier Ukrainien.
Contrairement aux accords de Minsk, les forces de Kiev continuent de masser des moyens importants en artillerie lourde sur Artemovsk, au nord de Svetlodarsk, au nord de Lugansk, au nord-ouest de Gorlovka et surtout à l’ouest de Donetsk, sur Novobahmutovka, Krasnogorovka et Kurahovo.
Sur le secteur de Mariupol, on signale l’arrivée de convois de véhicules blindés.
Et de multiplier les provocations sur la ligne de front, en plus des frappes d’artillerie sur les grandes agglomérations.
 Ainsi, dans la nuit du 17 au 18 février des missiles guidés antichars ont été tirés près du village de Staryaidar au nord-ouest de Lugansk, près de la Seversky Donets, contre des positions républicaines.
 La surveillance des drones kiéviens sur le secteur de Donetsk, de Debaltsevo et de Makeevka se poursuit.
 

Debaltsevo : l’heure de la retraite a sonné



Hier, sur la chaine ukrainienne 112, le général Vladislav Seleznev a reconnu que les unités des forces de Nouvelle Russie avaient pris d’assaut le camp de base des Ukrainiens à Debaltsevo, les postes de commandement ayant été détruits et que les troupes de la junte, encerclées, s’étaient effondrées.
 Un aveu qui remet totalement en cause la politique de communication mensongère de Kiev depuis 5 jours et qui en dit long sur l’état d’esprit du commandement opérationnel ukrainien.
 Quant aux troupes qui arrivent à se sortir du chaudron, le sentiment d’avoir été abandonnées par leur hiérarchie et par les hommes politiques de la junte est total.
 


L’état-major de Kiev a donné l’ordre à ses forces dans la poche de Debaltsevo de détruire leur équipement lourd et de sortir du chaudron par les voies secondaires et des chemins.
Un millier d’hommes ont déjà quitté Debaltsevo, abandonnant armes lourdes, véhicules, blindés, munitions, équipements divers.
Quelques rares colonnes ont pu rejoindre Artemovsk, non sans peine.
Durant toute la journée, les batteries de l’artillerie lourde ukrainienne vers Artemovsk ont tiré sans discontinuer sur Logvinovo et ses alentours pour tenter de couvrir les colonnes de rescapés du chaudron qui s’enfuyaient.
 
 
Depuis hier matin, plusieurs colonnes kiéviennes, prenant des chemins de traverse, ont tenté de sortir du chaudron, alors que les combats faisaient rage dans Debaltsevo.
La plupart d’entre elles ont été liquidées.
A Artemovsk, la morgue déborde de corps de soldats et de paramilitaires tués.
 Pas moins de trois camions de cadavres restent dans la cour de l’établissement mortuaire (vidéo ci-dessous).
Dans la ville, on signale un grand nombre de soldats déambulant, sales et ivres : des rescapés du chaudron que le commandement ukrainien semble bien incapable de prendre en charge.
 
 

 
 
Les résidus du 1er bataillon de la 128e brigade et du 40e « bataillon » de défense territoriale « Kryvbas » ont dû quitter Debaltsevo à pied.
 Les paramilitaires de « Kryvbas », si fiers et arrogants lors du retrait de la colonne de Strelkov au printemps dernier de Slaviansk, n’ont pas mangé depuis presque 5 jours.
 Beaucoup se sont rendus.
 Sur Novogrigorovla, ils étaient constamment sous le feu des mortiers des forces républicaines.
Le village n’est plus que ruines et désolation, et les cadavres à terre sont nombreux.
Le chaudron contiendrait maintenant environ 3.500 hommes (un peu plus de 4.000 hier).
 Dans Debaltsevo, selon nos informations, environ 400 chars et véhicules blindés de tous types ont été abandonnés, en panne, endommagés, à court de munitions et de carburant.
 Une grosse partie de l’équipement des forces de Kiev avant l’offensive a été soit saboté, soit détruit lors des combats.
Mais le butin, question équipements et armements lourds, semble déjà considérable.
Ce sont des centaines de prisonniers que les FAN doivent désormais gérer.
Pratiquement tous nécessitent une assistance médicale à divers degrés, et nombreux sont ceux qui n’avaient pas mangé depuis plusieurs jours.
 
 

 
Debaltsevo après la bataille

 
Hier soir, une dernière tentative de briser l’encerclement par le nord en attaquant Logvinovo avec deux compagnies d’infanterie, un groupe de chars et de l’artillerie, a échoué.
Après avoir eu environ 30 tués et deux chars détruits, la colonne ukrainienne a fait demi-tour.
Dans l’affrontement, ce qui restait d’une compagnie affaiblie du « bataillon Donbass » a été littéralement broyé.
Le retour de « Donbass » sur le front, que cela soit vers Debaltsevo ou à l’est de Mariupol, n’aura finalement duré que 2 semaines.
 Ce fut encore plus radical et expéditif qu’à l’été dernier.
 
 

 
 
Mercenaire géorgien appartenant à la section antichar sur KrAZ Cougar de « Donbass »
 

 
Le grand départ…

Les détachements ukrainiens se sont retirés de Maloorlovki, de Kamyshatki et de Bulavin, au sud de la poche, non sans avoir vidé les dernières munitions de leur artillerie contre Enakievo, et avoir fait sauter le pont de Kamyshatke.
 

Dans Debaltsevo, le nettoyage a déjà commencé puisque seulement 10% de la ville restait ce matin entre les mains des dernières troupes kiéviennes : des forces spéciales des 3e et 8e régiments.
 Sur le secteur de la Croix de Debaltsevo, une poignée de troupes mécanisées de montagne de la 128e tenaient encore quelques points forts.
 On se demande bien pourquoi.
Ce soir, la totalité de la ville est sous contrôle républicain et pacifiée.
 

 
Des stocks d’armes dans le chaudron ont été saisis par les FAN : certains armements datent de la Seconde Guerre mondiale
 
Mariupol / Shirokino : « Azov » bat en retraite
 

Biletsky, le Führer d’ « Azov » et des Patriotes ukrainiens, n’a même pas été capable de ramasser les corps de ses hommes.
 Il y a eu bien plus que 7 morts dans les rangs du « régiment » (sic)… Les FAN tentent de contacter le commandement d’ « Azov » pour lui remettre ces dépouilles.




Oh, le beau tatouage du volontaire néonazi Yevgeniy Chudnetsovym : le soleil noir, un des symboles païens et antichrétiens d’ « Azov », qui fut vénéré par le Reichführer SS Heinrich Himmler en personne…
 
Le “régiment Azov” fait une “rotation” : c’est comme cela que l’on appelle un décrochage en règle dans les forces de Kiev quand on ne peut plus tenir une position face à l’adversaire.
 « Azov » a décroché, la queue entre les jambes.
 Hier soir, déjà, plusieurs éléments de cette unité néonazie étaient sous les tirs de l’artillerie républicaine, obligés de quitter leurs positions à l’ouest de l’agglomération.
Officiellement, selon la partie ukrainienne, les FAN n’auraient pas fait de prisonniers d’ « Azov ».
La réalité est toute autre (voir la photo et ici – dans la vidéo, le prisonnier demande au ministre de la Défense de la RPD, Vladimir Kononov, de ne pas le remetre aux autorités kiéviennes parce qu’il craint désormais pour sa vie, il préfèrerait les travaux forcés…).
 
Avec 7 tués et une cinquantaine de blessés (chiffres officiels de l’unité), le bataillon renforcé n’a jamais été en mesure de contrôler ce gros village sur le bord de la mer d’Azov.
 Et cela malgré les moyens qui lui ont été alloués par le régime de Kiev.
 L’unité a été relevée par le bataillon spetsnaz « Shtorm » sans que le village soit passé sous le contrôle des Ukrainiens (malgré les réitérations mensongères de la propagande de la junte).
Une unité de forces spéciales de la marine et le bataillon « Phoenix » de la 79e brigade appuient l’opération sur le secteur depuis deux jours.
 
 
La ligne de front sur Shirokino
 
En fait, cette attaque surprise, juste avant les accords de Minsk et le cessez-le-feu qui devrait en découler, avait été lancée suite à des renseignements militaires obtenus par le commandement ukrainien sur le départ du secteur est de Mariupol d’une unité d’élite des FAN , afin de participer à l’offensive finale contre la poche de Debaltsevo : le 1er bataillon de Slaviansk (l’unité est actuellement sur Logvinovo).
C’est un revers évident pour Andriy Biletsky, le chef officiel du « régiment » (sic) qui, malgré l’encadrement composé pour l’essentiel d’instructeurs américains, géorgiens et islamistes tchétchènes, en dépit des matériels neufs livrés dernièrement et divers autres privilèges tant en recrutement, qu’en soldes avantageuses et en soutien politique, n’a pas été en mesure d’enfoncer une ligne de front tenue par un adversaire 4 ou 5 fois plus faible en effectifs comme en moyens.

Un échec qui aura des conséquences tant militaires que politiques.
 Prenant les devants, Biletsky accuse déjà sa hiérarchie de ne pas l’avoir suffisamment soutenu lors de cette opération.
 
Ce soir, on apprend que les FAN ont augmenté l’intensité de leurs frappes d’artillerie sur les agglomérations environnantes à l’est de Mariupol, cela pourrait être une indication de la prochaine contre-attaque contre les lignes ukrainiennes.

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