Parti en déshérence cherche candidats.

 A l'approche des élections départementales organisées les 22 et 29 mars prochain, Jean-Pierre Liouville, patron des socialistes locaux de Moselle, n'a pas vraiment eu le choix : il a dû envoyer une lettre de relance à ses adhérents pour trouver des candidats.
 Afin, explique-t-il, d'"ajuster les manques de candidatures dans les cantons où il n'y a personne à ce jour et compléter les autres".
 L'histoire, racontée par Le Parisien dimanche, illustre les difficultés actuelles rencontrées par le PS pour boucler ses listes.
Les socialistes sont en effet confrontés à de sombres pronostics.
Selon l'Assemblée des départements de France (ADF), le PS pourrait ne garder qu'une vingtaine de départements sur les 49 actuels.
 Selon un sondage Odoxa publié le 16 décembre, le FN arrive en tête des intentions de vote pour les élections départementales avec 28 %, devançant l'UMP (25 %), tandis que le PS arrive en troisième position avec seulement 17 %.


Un nouveau mode de scrutin

Outre la Moselle, les fédérations socialistes du Loir-et-Cher, des Hautes-Alpes, du Loiret et du Maine-et-Loire connaissent elles aussi un manque de candidatures, précise le quotidien.
Ainsi, dans le Maine-et-Loire, le patron de la fédération locale n'a pas hésité à ouvrir ses listes à des non-adhérents.
 La moitié des candidats PS de ce département seront ainsi des sympathisants de gauche et autres.

Des soucis aggravés... par le gouvernement socialiste.

Une nouvelle loi, celle du 17 mai 2013, a en effet procédé au redécoupage des cantons, passant de 4055 à 2074, et a entraîné une modification du scrutin, désormais binominal.

Dans chaque canton, les candidatures prennent la forme d'un binôme composé d'une femme et d'un homme auxquels s'ajoutent deux suppléants, un homme et une femme également.

De quoi multiplier par deux le nombre de candidats... et doubler les difficultés pour les trouver.

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