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vendredi 31 octobre 2014

L'ex "para" carcassonnais tué en Libye avait été reçu à l'Elysée juste après celui qui a revendiqué son exécution.

Le 30 octobre à 22h00 par G. R.

 
PIERRE MARZIALI.(Photo par CARCASSONNE CLAUDE BOYER)

Robert Dulas a sorti un livre explosif sur l'assassinat de son ami: "Mort pour la Françafrique". 

Dans son édition du vendredi 31 octobre, L'Indépendant consacre un dossier complet à la mort en Libye de Pierre Marziali au printemps 2011.
 Cet ancien para du "3" de Carcassonne dirigeait une société de sécurité, la Secopex, lorsqu'il a été tué à la sortie d'un restaurant de Benghazi.
Il avait 47 ans.

En août 2011, la veuve et le fils de Pierre Marziali avaient déposé plainte contre X pour meurtre.
Une information judiciaire avait été ouverte le mois suivant.
Les collègues de Pierre Marziali ont été entendus par les gendarmes, « mais les responsables de la DGSE, de la DRM ou de la DCRI n’ont pas été convoqués », déplore Robert Dulas, co-dirigeant de la Secopex, qui vient de publier un livre explosif: "Mort pour la Françafrique".
Si l'enquête est au point mort c'est aussi parce que les chefs de la Katiba qui ont revendiqué l’exécution, n'ont pas été inquiétés.
La juge du tribunal de Narbonne a en effet dû limiter son enquête au territoire français...

 Dans son livre, Robert Dulas détaille la face cachée de l'affaire et bat en brèche la thèse officielle.
 Expliquant notamment que la Secopex servait de paravent à un vaste réseau d’espionnage des groupes islamistes radicaux.
 La société privée américaine Blackwater, bras armé de la Maison Blanche, était le premier client de Secopex « dans la sale guerre secrète menée contre le terrorisme islamique ».


La France soutenait un mélange d’islamistes et de trafiquants

Selon Robert Dulas, qui a par ailleurs donné une interview à Mediapart, Pierre Marziali aurait été tué parce qu'il en savait trop.
 Quelques semaines avant sa mort, ce dernier avait en effet découvert que les insurgés libyens étaient noyautés par les islamistes et les trafiquants.
 Or, ceux-ci bénéficiaient du soutien de la France !
Le Carcassonnais jugeait alors l’information explosive.
 Le 14 avril 2011, moins d’un mois avant sa mort, il se rend à l’Élysée avec Robert Dulas pour faire part de sa découverte.

La personne qui les reçoit fait remonter leurs informations à Claude Guéant et Nicolas Sarkozy.
 « Les dirigeants de Secopex avaient mal choisi leur jour pour s’inviter à l’Élysée, écrit Robert Dulas.
 À peine quelques heures plus tôt, Nicolas Sarkozy a reçu discrètement une délégation de neuf insurgés libyens.
Y figurait entre autres Mustafa el-Sagezli, le numéro 2 de la katiba (brigade) qui revendiquera l’exécution de Pierre Marziali ! »

La France avait choisi son camp.

L'intégralité du dossier est à retrouver en kiosque ce vendredi ou dans notre espace abonnés.

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