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vendredi 23 mai 2014

Ce que Sarkozy n’a pas fait hier, pourquoi le ferait-il demain ?


sarkozy


Le 22 mai 2014

   
Il a perdu et a été sanctionné sur toute la ligne en 2012 car les Français ont été déçus par l’homme et ce qu’il a incarné en tant que président de la République.

Jeudi 22 mai 2014, le sauveur, « l’héritier du Général », s’est décidé à s’adresser aux Français dans le très centriste magazine Le Point.
Depuis son hôtel particulier, il nous a rédigé une missive : « La France et l’Europe sont indissociables géographiquement, historiquement, culturellement et maintenant politiquement. »
Il a raison pour ce qui concerne les trois premiers adjectifs ; quant au quatrième, rien n’est plus faux. L’Union européenne attaque la possibilité même d’une Europe politique et la crise ukrainienne a pu démontrer l’impuissance terrible de l’Ouest européen à agir d’une même voix et avec force.
Dire, comme il le fait dans la suite de l’article, que si l’Union européenne venait à disparaître, les « haines séculaires […] ressurgiraient avec une violence décuplée », est une fausseté, car c’est la paix qui a permis l’émergence de l’Union européenne.
 Ce système anti-européen fondé sur le principe du marché aliénant (comme en témoigne le grand marché transatlantique) ressuscite même aujourd’hui les haines entre peuples européens !


Oui, la France est une synthèse de l’Europe, c’est pour cela qu’elle doit taper beaucoup plus fort sur la table.
 Comme l’indique le titre du dernier ouvrage de Julien Rochedy, l’Union européenne joue contre l’Europe, faisant de notre continent une ONU au rabais, ouverte aux quatre vents des prédations financières et migratoires extra-continentales.
Pourtant, à ces problèmes, le « grand homme » a aussi une réponse !
Celle-ci s’appelle « Schengen II », et consiste en une politique migratoire commune aux différents État membres.
 J’appelle de mes vœux une « frontière pour l’Europe », mais croit-on sérieusement que celui qui n’a rien fait hier puisse changer quelque chose ?
 Non, à l’identique des quarante dernières années, il s’agit de promesses qui ne seront pas (ou partiellement) tenues.
Évidemment, ces propos paraissent sensés en comparaison du lamentable pouvoir en place, mais ne soyons pas dupes, ils ne seront pas suivis d’effets.
 Qui a intégré la France au commandement de l’OTAN, qui n’a pas réduit l’immigration, qui n’a pas lutté correctement contre l’insécurité, qui a envahi la Libye pour provoquer les drames à répétition de Lampedusa, si ce n’est Nicolas Sarkozy lui-même ?

Il a perdu et a été sanctionné sur toute la ligne en 2012 car les Français ont été déçus par l’homme et ce qu’il a incarné en tant que président de la République.
 Il ne pourra pas insuffler un nouveau leadership en Europe, ce n’est pas Napoléon, ni même un petit Napoléon, selon la formule consacrée par Victor Hugo.

Nicolas Sarkozy est un simple businessman et un communicant de haute volée – un politicien, en somme.
Sa tribune, bien écrite et intelligente, n’est qu’un mensonge de plus, fortement opportuniste à quelques jours d’un scrutin qui effraie toute la classe politique dirigeante.

 Pour eux, ce sera la défaite, et un signal adressé à l’Europe et au monde.

La France est vivante, et elle entend le faire savoir.

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