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mercredi 19 mars 2014

La femme de Manuel Valls prise en flagrant délit de passe-droit .

Le Point.fr - Publié le 19/03/2014 à 10:31
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Le ministre de l'Intérieur et son épouse, la violoniste Anne Gravoin.
Le ministre de l'Intérieur et son épouse, la violoniste Anne Gravoin. © MUSTAFA YALCIN / ANADOLU AGENCY

Anne Gravoin a usé de ses relations pour faire sauter le P-V de stationnement d'une amie mal garée dans la rue du 11e arrondissement où vit le couple.
              
Les passe-droits dans la police sont une tradition... républicaine.
Ce n'est pas Anne Gravoin, l'épouse violoniste du ministre de l'Intérieur, qui dira le contraire.
 Le 28 janvier dernier, à 10 h 30, un agent de surveillance de la voie publique (ASVP) verbalisait les véhicules démunis de ticket de stationnement ou gênant la circulation dans la rue où résident les époux Valls, située dans le 11e arrondissement de Paris.
 La pervenche s'en tient au règlement et aligne ses amendes dans la plus stricte égalité des conditions.
 Lorsqu'elle appose sa contravention sur une voiture de marque Toyota garée sur un bateau pavé, un gardien de la paix lui ordonne de ne pas la verbaliser.
 "Trop tard, c'est déjà fait !" lui lance-t-elle.
 Le policier n'était pas là par hasard.
Le matin même, il avait reçu un appel d'Anne Gravoin "via le téléphone de service" pour le prévenir qu'une amie venait lui rendre "une visite strictement privée" en Toyota,
comme il est écrit dans son rapport "pour verbalisation intempestive" destiné à sa hiérarchie que Le Point.fr a pu consulter.
Dans ce cadre, elle réclamait l'indulgence des forces de l'ordre pour son amie éventuellement mal garée.

Lorsque l'épouse du ministre de l'Intérieur sort de chez elle vers 12 h 30, le gardien de la paix lui narre sa mésaventure, insistant sur le fait qu'il a "tout fait pour empêcher cela", c'est-à-dire la verbalisation de l'automobile de son amie.
 "J'appelle immédiatement Manuel", s'énerve la musicienne préférée de Manuel Valls.
Deux heures plus tard, un commandant du groupe de sécurité du ministre de l'Intérieur (GSMI), qui dépend de l'ex-Service de protection des hautes personnalités (SPHP devenu Service de la protection), prend contact avec le gardien de la paix pour lui dire "qu'il s'occupait de faire le nécessaire".

 Ce n'est pas la première fois que l'épouse de l'ex-ministre le plus populaire du gouvernement Ayrault use de ses relations pour obtenir des faveurs de la part de la police.
Agacée par le nombre de SDF qui fréquentent son quartier, elle avait demandé aux îlotiers de les déplacer.
Le ministre de l'Intérieur avait démenti l'intervention de sa femme.

 Mais parfois, ce sont les policiers qui font preuve d'un zèle certain auprès des proches du titulaire actuel de la Place Beauvau.
Ainsi, lorsque son ex-femme, mère de ses quatre enfants, s'est fait voler son sac à main en février 2013 à Évry (Essonne), la hiérarchie a mobilisé la police technique et scientifique pour retrouver les auteurs du larcin.
 Délesté de son argent et de ses cartes bancaires, l'objet avait été retrouvé à Corbeil-Essonnes dans le quartier sensible des Tarterêts.
 C'est le commissaire en personne qui était venu rapporter le sac à main au domicile de sa propriétaire.

Les prélèvements ADN pour confondre les coupables ont fait moins de bruit que ceux effectués pour arrêter les voleurs du scooter du fils de Nicolas Sarkozy en janvier 2007.






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