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mardi 18 février 2014

France à vendre : elle est belle, elle est fraîche, elle est pas chère…

france-faillite

Le 18 février 2014
   


La France qui se lève tôt reçue à l’Élysée ? Pourquoi pas ? Mais, en Hollandie, ce n’est guère tendance !

Qu’on se le dise, la France n’a pas vocation à se vendre au seul Qatar, prédateur qui n’a d’ailleurs plus trop la cote chez nous.
 Non suite au changement de locataire à l’Élysée, mais pour de simples raisons de concurrence avec BeIN Sports, la chaîne qatarie Al Jazeera…
 On veut bien vendre ses bijoux de famille, mais pas touche aux retransmissions des matchs de foot !
C’est pourquoi François Hollande, qui souhaite « davantage d’investissements venant de pays émergents », a accueilli à l’Élysée une trentaine d’investisseurs internationaux.
Pour leur dire tout haut et leur démontrer (si possible) tout l’intérêt d’investir chez nous.
Il a donc réactivé le « Conseil de l’attractivité » (dont le but est d’attirer les investissements étrangers), cette structure de concertation créée voilà plus de 20 ans par l’ancien-ancien président Chirac !
 Fort bien : ne dit-on pas que c’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe ?

Face à des chefs d’entreprise – peu nombreux, mais rien que du beau et même immense linge (Volvo, Bosch, Siemens, Samsung, Intel, Nestlé, General Electric, etc.), soit 850 milliards d’euros de chiffre d’affaires cumulés sur les cinq continents – et à des fonds d’investissement (Koweït, Qatar, Chine), le Président a chaussé ses charentaises de géant pour leur faire l’article : « Nous n’avons pas peur des capitaux qui viennent s’investir en France, nous ne voulons pas nous protéger […] Nous considérons même que la mobilité des investissements – français à l’étranger, étrangers en France – fait partie de la réussite d’un pays […] La France n’a peur de rien… [elle] n’a pas peur de s’ouvrir au monde… »

L’ennui, c’est que le monde, lui, semble quelque peu frileux à l’idée de poser un orteil dans notre pays qui émet des « signaux défensifs, voire répulsifs », surtout en matière de fiscalité avec sa taxe à 75 % sur les plus hauts revenus et son impôt sur les sociétés qui atteindra sans doute en 2014 38 %, un taux record en Europe.
D’après Le Parisien, « l’été dernier, le cabinet Ernst & Young a tiré la sonnette d’alarme : l’attractivité de la France est en perte de vitesse. Alors qu’en 2011, elle cumulait plus de 700 milliards d’euros d’investissements étrangers, tenant le 4e rang mondial derrière les États-Unis, la Chine et le Royaume-Uni, en 2012, les implantations internationales ont chuté de 13 %. »

 Pire : selon la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED), « les investissements directs étrangers se sont effondrés de 77 % en France l’an dernier alors qu’ils ont quintuplé vers l’Allemagne », lit-on sur lepoint.fr
 Ce à quoi l’Élysée répond stoïquement : « Des chiffres encore provisoires qui peuvent faire l’objet d’importantes corrections… »

 Si c’est comme pour la courbe du chômage qui devait s’inverser fin 2012, l’importance risque d’être très relative !
L’occasion est trop belle pour Marine Le Pen de tacler ce conseil qui relève à l’évidence d’une opération de communication : elle préférerait que le gouvernement « se rende plutôt au chevet des PME, des PMI et des très petites entreprises »…

La France qui se lève tôt reçue à l’Élysée ?

 Pourquoi pas ? Mais, en Hollandie, ce n’est guère tendance !

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