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dimanche 21 juillet 2013

Nouvelle nuit agitée à Trappes.

Créé le 21/07/2013 à 11h38 -- Mis à jour le 21/07/2013 à 14h30


Une voiture a foncé sur la police et une vingtaine de véhicules ont été incendiés...
Si les violences urbaines ont baissé d'un cran par rapport à vendredi, des incidents ont tout de même émaille la nuit de samedi à dimanche. Une vingtaine de véhicules ont été incendiés à Trappes et dans des villes alentours, à Guyancourt et Maurepas. A cela il faut ajouter à Elancourt un véhicule sérigraphié de la police, stationné non loin du commissariat, partiellement brûlé par un cocktail Molotov.

A Trappes, une voiture a foncé sur des policiers qui ont réussi à l'éviter. Pris en chasse par un hélicoptère, le ou les auteurs n'ont pas été retrouvés, selon ces sources. A Trappes toujours, un groupe d'une cinquantaine de personnes a pris à partie les forces de l'ordre avec des tirs de mortiers de feux d'artifice et en leur jetant des pierres.

Quatre interpellations

Quatre jeunes hommes ont été interpellés et placés en garde à vue au commissariat de Trappes, où la situation était calme dimanche matin aux abords du commissariat, selon un journaliste de l'AFP sur place. Une dizaine de fourgons de CRS encadraient le bâtiment de la police.

«Un dispositif de sécurité conséquent sera maintenu jusqu'à ce que le calme revienne de manière pérenne», a annoncé le ministre de l'Intérieur Manuel Valls dans un communiqué.Selon le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, «la mobilisation des forces de l'ordre en nombre et la vigilance ont permis d'empêcher que de nouveaux troubles graves ne se produisent».
Pour parer à tout nouveau risque, il a annoncé «le maintien d'un important dispositif de sécurité jusqu'à ce que le calme revienne de manière pérenne».
Dimanche matin, la situation était calme aux abords du commissariat, encadré par une dizaine de fourgons de police. «Ce qui s'est passé n'est pas bon pour l'image de la ville qui n'avait déjà pas une bonne réputation. C'est dommage car c'était calme à Trappes depuis plusieurs années», a réagi André Louis, 75 ans, un habitant de la commune qui prenait des photos devant le commissariat dimanche.

«On espère que le tribunal sera sévère»

Pour David Callu, secrétaire départemental adjoint du syndicat Unité SGP police, ces nouveaux incidents sont «inadmissibles». «Nous appelons au calme. Les gens qui ont fait ça doivent comprendre qu'en face d'eux, ils ont des pères et des mères de famille. Je fais confiance à la justice pour qu'ils soient punis à la hauteur de la gravité de leur acte», a-t-il affirmé samedi.
Thierry Mazé, porte-parole du syndicat Alliance pour la grande couronne parisienne, a salué «le travail de nos collègues qui oeuvrent avec un grand professionnalisme» et qui «n'ont heureusement pas été blessés» dans la nuit de samedi à dimanche.
Selon lui, la décision de la justice de relâcher sous contrôle judiciaire le mari de la femme voilée n'a pas «été comprise» par les policiers. Ce Français converti d'une vingtaine d'années sera jugé prochainement. «On espère que le tribunal sera sévère», a-t-il dit. Le contrôle de son épouse, voilée intégralement, qui a mal tourné, serait la cause des violences urbaines qui ont éclaté vendredi soir.

État de «siège»

Peu avant les heurts, un groupe d'une trentaine d'individus s'est présenté au commissariat pour réclamer sa remise en liberté. A la suite du refus de la police, ils ont rameuté d'autres habitants par SMS ou par les réseaux sociaux, selon des sources concordantes.
Une compagnie de CRS a été appelée en renfort pour protéger le commissariat, alors que la foule avait atteint environ 250 personnes devant le bâtiment et 400 au total dans le quartier. Les manifestants ont lancé des pierres, incendié des poubelles et vandalisé des abribus. Les forces de l'ordre ont répondu avec des grenades de dispersion et des gaz lacrymogènes.
Le préfet avait fait état d'un «siège» du commissariat pendant un peu plus d'une heure. Durant les heurts, quatre policiers avaient été légèrement blessés et un adolescent de 14 ans grièvement touché à un oeil par un projectile.

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